Un ébauchoir, ça vous évoque quoi ? Un indice : un outil pour sculpter, un lieu : un ancien quartier d’artisans du meuble à Paris. C’est ce qui a fait la renommée du quartier Faubourg Saint Antoine. Voilà l’origine du nom du restaurant l’Ebauchoir où officient Thomas Dufour, le chef et Thierry Bruneau, le sommelier.

La table du bonheur

Est-ce le souvenir de grandes tablées chaleureuses et joyeuses qui a fait son œuvre ou juste la rencontre avec un chef, ami de la famille ? Peut-être un peu des deux. Parisien pur jus et issu d’une famille d’artistes, Thomas se cherche. L’école, ce n’est pas son « truc ». Un stage en cuisine, Thomas trouve sa voie et intègre l’Ecole de Paris des Métiers de la Table. Son diplôme en poche, il enchaîne à Paris au restaurant le Pressoir (ce restaurant n’existe plus), Le Laurent, l’Arpège, puis à l’Oustau de Baumanière aux Baux de Provence.

Un ancien bougnat

1995, Yvon Levaslot vend son affaire à Thomas. Devenir patron est un nouveau challenge que Thomas relève. Il pose son empreinte culinaire et revoit la décoration. L’esprit de cette « cantine » comme Thomas l’appelle, demeure. Une ambiance conviviale et chaleureuse. Mon attention se fixe sur la fresque murale de Tati Mouzo, artiste peintre breton. Elle illustre cette vie de quartier populaire, chaque personnage a son anecdote. Faire entrer l’art qui raconte l’histoire du restaurant, quelle belle idée ! Côté cuisine, des assiettes généreuses et gourmandes avec des touches salées – sucrées. Avis aux becs sucrés, le dessert emblématique de la maison à ne rater sous aucun prétexte : la terrine de gâteau de riz grand-mère dixit Thomas. « Le menu du midi, la touche de l’Ebauchoir », un clin d’œil à l’esprit de cet ancien bougnat. Côté vin, Thierry vous dénichera « la » bouteille. Pour un apéritif gourmet, leur cave à boire et à manger « le siffleur de ballons » se trouve juste en face.

« Se faire plaisir en achetant au plus proche des producteurs régionaux », voilà ce qui anime Thomas. Même la farine est bio !